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Crise maritime entre Madagascar et les Comores : les opérateurs malgaches interpellent l’État

La reprise tant attendue des liaisons entre Madagascar et les Comores, officiellement autorisée par l’État malgache depuis le 6 mars, se heurte à des difficultés majeures.

 

Plusieurs acteurs du secteur maritime armateurs, consignataires, collecteurs et manutentionnaires, lancent l’alerte sur une situation critique.

 

Reprise annoncée, mais bloquée

 

Depuis octobre 2024, quatre navires malgaches restent immobilisés dans le port de Moroni, sans autorisation de retour. Fin mars, trois autres bateaux malgaches ont connu d’importantes difficultés pour accoster à Moroni et Anjouan. Ils ont été contraints d’attendre plus de 24 heures avant de recevoir une autorisation exceptionnelle, accordée uniquement pour des raisons humanitaires. Cette information a été inscrite dans la lettre que les opérateurs ont envoyée aux autorités malgaches. Ils pressent le gouvernement pour trouver une solution afin de désamorcer la situation, mais aucune permission de quitter les ports n’a été délivrée à ce jour.

 

Une impasse réglementaire

 

Une note d’information publiée le 29 mars par l’agence nationale des affaires maritimes de l’archipel des Comores a évoqué les raisons du blocage. La crise serait liée à une mesure sanitaire encore imposée par Madagascar. Malgré la reprise des liaisons, l’obligation de chimioprophylaxie pour les passagers en provenance des Comores reste en vigueur. Une exigence jugée excessive par les autorités comoriennes. Selon les opérateurs, la Grande Ile est désormais le seul pays à maintenir cette condition sanitaire pour les voyageurs comoriens.

 

Cette contrainte serait à l’origine du refus de coopération des autorités comoriennes qui évoquent également une publication jugée restrictive de la part des services maritimes régionaux de Mahajanga. Ils conditionnent toute reprise normale du trafic à la tenue d’une réunion technique bilatérale.

 

Conséquences économiques lourdes

 

Les acteurs économiques, particulièrement dans la région Boeny, sont très inquiets. Après sept mois d’interruption due à la fermeture des liaisons, les activités ne redémarrent pas, accentuant les pertes économiques. Les opérateurs demandent au gouvernement malgache d’ouvrir des discussions urgentes avec la partie comorienne afin de trouver un accord durable.

 

Ils appellent à une solution équilibrée permettant de relancer efficacement la liaison maritime entre les deux pays, essentielle aux échanges commerciaux dans la région. Le statu quo actuel risque, selon eux, d’aggraver encore la situation socio-économique locale.

 

Source : 2424.mg

 



10/04/2025
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