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COMORES - Youssoufa Mohamed Ali : «Tous les pays amis sont les bienvenus»

Le directeur de cabinet du chef de l’Etat, chargé de la Défense, a accueilli avec intérêt la demande d’établissement d’une ambassade russe à Moroni, expliquant que l’initiative de Moscou « est une suite logique de la coopération » qui existe depuis des décennies entre l’Union des Comores et la Fédération de Russie. Les Comores viennent de donner un avis favorable, lundi 24 mars, à l’ouverture d’une mission diplomatique russe dans l’archipel pour la première fois depuis quarante ans. «Il n’y a rien d’extraordinaire.

 

La Russie a déjà un ambassadeur accrédité depuis toujours aux Comores avec résidence à Madagascar. Cette-fois, ce pays a décidé d’ouvrir son ambassade à Moroni. Il n’y a rien d’extraordinaire », a souligné Youssoufa Mohamed Ali au cours d’un entretien, ce vendredi 28 mars, avec Al-watwan et l’Ortc. A l’entendre, l’établissement d’une représentation diplomatique russe aux Comores est « une marque d’estime pour notre pays, un signe de stabilité politique, une avancée diplomatique et une ouverture des Comores » à l’international.

 

« Tous les pays amis sont les bienvenus », a-t-il enchaîné. Au sujet de l’offensive médiatique entourant la supposée « intégration » de Mayotte au sein de la Commission de l’Océan indien (Coi), le premier collaborateur du chef de l’Etat parle « d’un faux débat », rappelant les principes sacro-saints de l’Accord de Victoria qui a déjà posé le statut juridique de toute entité souhaitant rejoindre l’institution. « La Coi est fondée par des Etats, elle est constituée par des Etats, c’est une organisation intergouvernementale. Mayotte n’est pas un Etat. Et puis Mayotte est toujours dedans puisque l’Union des Comores est déjà membre, ceux qui parlent de ce sujet entretiennent un débat qui n’a même pas lieu d’être », a clarifié Youssoufa Mohamed Ali, demandant à « ceux qui veulent en faire un débat stérile de lire d’abord les textes de la Coi ».

 

Interrogé sur le plan de renforcement de la base navale de Mayotte, le directeur de cabinet du chef de l’Etat a d’abord fait savoir que « cette question est déjà derrière nous », faisant allusion à l’abandon par Paris du projet de construction d’une deuxième base militaire à Mayotte. Selon Youssoufa Mohamed Ali, les Comores et la France travaillent sur de nombreux aspects sécuritaires pour faire face à des défis qui menacent la sécurité dans la zone maritime du sud de l’Océan indien. Il précisera que « les Comores et la France ont un cadre de discussions au plus haut niveau » qui permet aux deux pays d’aborder avec responsabilité certaines questions et d’aplanir avec respect des divergences sur des sujets d’intérêts communs sans tambour ni trompette. «Nous nous entendons bien avec la France, nous entretenons de très bonnes relations dans de nombreux domaines et surtout au niveau de la sécurité maritime », dit Youssoufa Mohamed Ali, ajoutant que « la coopération entre Paris et Moroni est au beau fixe ».

 

A.S. Kemba

AL-WATWAN

 


31/03/2025
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Moscou dénonce la "militarisation" de Mayotte et y remet en cause la souveraineté française

La diplomatie russe a dénoncé jeudi 27 mars la "militarisation" de Mayotte et accusé Paris de contrôler "illégalement" cet archipel, après la récente annonce d'un renforcement de la présence militaire française dans ce département d'outre-mer.

 

"La Russie s'oppose systématiquement à la militarisation injustifiée de tout territoire, avec des conséquences dangereuses pour la paix et la sécurité de certaines régions", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova au cours d'un point presse. "Cela s'applique pleinement à la zone hautement sensible de l'océan Indien", a-t-elle ajouté, jugeant que "les aspirations militaristes de l'administration [du président français Emmanuel] Macron vont bien au-delà de l'Union européenne".

 

Maria Zakharova a en outre affirmé qu'"en vertu du droit international, cette île appartient à l'Union des Comores". Elle a estimé que la présence militaire française à Mayotte servait à assurer le "contrôle d'un territoire d'outre-mer détenu illégalement", y voyant un "des derniers vestiges de l'époque coloniale". Pour le ministre français des Outre-mer Manuel Valls, "la Russie cherche et cherchera à nuire aux intérêts de la France partout. L'installation d'une ambassade de la Fédération russe à Moroni aux Comores et les déclarations scandaleuses de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russes accusant la France de 'contrôler illégalement' l'archipel sont un signal clair de cette stratégie".

 

Risque d'exacerbation de "tensions"

 

Mayotte est un département français de l'océan Indien, dont la souveraineté est toujours revendiquée par l'Union des Comores, pays indépendant de la France depuis 1975. Maria Zakharova faisait référence à des déclarations de Manuel Valls au Parlement, plus tôt en mars. Selon elle, il avait parlé d'un "projet de construction" d'une nouvelle base militaire. Manuel Valls avait en fait évoqué un futur "soutien de la base navale" française existante à Mayotte ainsi qu'un "soutien des bâtiments de la Marine nationale".

 

Il n'a en revanche pas évoqué la création d'une nouvelle base, avait précisé son entourage à l'AFP. Les Comores voisines avaient critiqué ce projet. "À mon sens, décider de militariser à outrance Mayotte n'est pas la réponse appropriée", avait déclaré le ministre comorien de l'Intérieur Fakridine Mahamoud, mettant en avant un risque d'exacerbation des "tensions". Au moment de la proclamation de l'indépendance des Comores, Mayotte a choisi de rester en France par deux référendums en 1974 et 1976. "Nous défendrons toujours avec la même fermeté l'intégrité de Mayotte, département français. C'est le choix souverain des Mahorais", a souligné Manuel Valls jeudi.

 

https://la1ere.francetvinfo.fr

 


31/03/2025
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6è journée des qualifications du Mondial 2026. Comores-Tchad I Un match décisif pour les Coelacanthes

A l’heure actuelle, le Tchad est en dernière position sans aucun point et avec moins 13 de différentiel, et les Comores, troisièmes avec 9 points plus 1

 

Les Comores vont disputer, ce soir au stade Municipal de Berkane au Maroc, à minuit local, la sixième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde contre le Tchad. Les Sao tchadiens se sont rendus, dimanche dernier au Maroc, deux jours après leur cuisante défaite face au Ghana à Accra. Lors de cette cinquième journée, ils s’étaient inclinés sur le score de cinq buts à rien dont trois réalisations pour la seule première période.

 

La veille, les Comores avaient failli face au Mali. Les Coelacanthes ont préparé leur match en jeûnant et jeûné le jour du match, contrairement aux Maliens, victorieux au finish par trois buts à zéro. Dans ce contexte, le sélectionneur du Tchad, Tahir Zakaria Gardia, a déclaré : "c'est une période spéciale pour être en compétition, mais nous adaptons nos entraînements au ramadhwani".

 

Pour leur rendez-vous du jour face aux Comores, les Tchadiens cherchent, à tout prix, à s'imposer pour, ainsi, remporter leurs premiers points. La rencontre sera "électrique", estime l'officier média des Sao, Archange Marabeye. Le Tchad, cent soixante-seizième au classement Fifa, va faire face au cent troisième qui a perdu la première place du Groupe I au terme de la cinquième journée.

 

Toutefois, la formation comorienne aurait "changé de stratégie" dans sa préparation du match du jour : "Nous faisons le nécessaire pour mettre nos jeunes à l'aise et dans les meilleures conditions. Ils doivent être prêts pour la confrontation du jour et ils sont très impliqués dans cette nouvelle dynamique. Notre objectif, le staff technique et l'équipe, est de gagner le match du fait qu’il s'annonce déterminant", a expliqué au micro de Rcm13, l'officier de liaison et de sécurité des Coelacanthes, Adrami Sahala.

 

Avant cette rencontre décisive pour les deux Nations, le Tchad est toujours classé en dernière position sans aucun point et avec moins de treize buts de différentiel, et les Comores, troisièmes avec neuf points plus un but.Ce soir, le classement du groupe va sans doute changer après les deux rencontres des autres clients du groupe disputées hier soir."Comores vs Tchad" sera retransmise en direct à partir de minuit à la télévision nationale.

 

Elie-Dine Djouma

 

source:al-watwan

 


25/03/2025
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COMORES : Transport maritime l’État s’apprête à « renforcer » sa flotte

Les Comores s’apprêtent à renforcer leur présence dans le secteur du transport maritime avec l’acquisition prochaine d’un bateau, dans le cadre du projet «Corridor maritime». C’est ce qu’a récemment annoncé Saïd Salim, directeur général de la Société comorienne de navigation maritime (Soconam), dans un entretien exclusif accordé à Al-watwan. Actuellement, la flotte nationale ne compte que deux bateaux : Faliki Ndjema, qui vient de reprendre du service après deux graves incidents, et Bima, immobilisé en raison d’une panne. L’achat de ce nouveau navire permettra donc d’élargir la flotte de la Soconam

 

Destiné au transport inter-îles, ce navire pourra accueillir entre 200 et 250 passagers et assurera la liaison entre Moroni et Mutsamudu, à une vitesse de 25 à 26 nœuds. Selon Saïd Salim, le projet est entré dans sa phase finale avec le recrutement d’un bureau d’assistance technique chargé d’accompagner la coordination du projet ainsi que la Soconam en matière de renforcement des capacités. «Ce sont eux qui sélectionneront les profils adaptés aux besoins de la compagnie maritime. Les candidats retenus bénéficieront d’une formation sur place, aussi bien pour l’équipage que pour le personnel à terre », a-t-il précisé.

 

Ce projet prévoit également d’équiper la Soconam en matériel essentiel, notamment un logiciel dédié au transport maritime ainsi que des ordinateurs. «Le dossier progresse bien, bien qu’il ait pris du retard en raison des nombreuses consultations. Nous sommes maintenant dans la phase de démarrage avec l’entrée en fonction du bureau d’assistance technique, qui partage les mêmes locaux que la coordination du projet», a-t-il ajouté.

 

La construction d’une zone franche

 

Avec la réception de ce nouveau bateau exclusivement dédié au transport de passagers, le directeur de la Soconam compte négocier avec le gouvernement pour financer la réparation du Djumbe Fatima, qui serait spécialisé dans le transport des produits pétroliers vers Mwali. «L’offre de services s’élargit dans l’île, notamment après le lancement des travaux de construction du port de Bwangoma. En plus de ravitailler la Sonolec Mwali, il faudra également approvisionner la société égyptienne Arab Contractors, chargée de la réhabilitation du port», a-t-il expliqué, précisant que Djumbe Fatima serait alors réservé au transport de fret.

 

Selon notre interlocuteur, le renforcement de la flotte de la marine marchande doit être accompagné d’une gestion rigoureuse de la compagnie maritime nationale. «Le gouvernement est ferme sur ce point », a-t-il souligné. Il a précisé que des indicateurs de performance seront mis en place et transmis chaque trimestre au secrétariat général du gouvernement ainsi qu’au ministère de tutelle. «Ces indicateurs permettront d’évaluer la performance de la compagnie et d’établir des projections à long terme», a-t-il ajouté.

 

Parmi les réformes prévues dans le secteur, Saïd Salim a évoqué le renouvellement des infrastructures portuaires, avec notamment les travaux en cours du port de Bwangoma, ainsi que l’agrandissement du port de Moroni et la construction d’une zone franche à proximité de l’aéroport. Ce dernier projet a récemment obtenu un financement de la Banque africaine de développement (Bad) dans le cadre du projet d’aménagement du Corridor maritime et de facilitation du commerce régional.

 

Maoulida Mbaé

source:al-watwan

 


25/03/2025
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ITFC : €40 millions pour la sécurité énergétique des Comores

À travers un accord de financement à hauteur de 40 millions d’euros l’ITFC s’engage à garantir un approvisionnement énergétique fiable et à promouvoir la stabilité économique des Comores.

 

La Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), institution de financement du commerce du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), a conclu un accord de financement de 40 millions d’euros avec l’Union des Comores afin de soutenir son secteur énergétique.

 

Dans le cadre de l’Accord-cadre triennal de 330 millions USD signé en septembre 2024, cette facilité souveraine directe permettra à la Société comorienne d’hydrocarbures (SCH), en tant qu’agence d’exécution, d’importer des produits pétroliers raffinés et du gaz de pétrole liquéfié (GPL). Cet apport vise à garantir un approvisionnement énergétique constant pour les entreprises et les ménages.

 

Ce financement joue un rôle essentiel dans le maintien de la sécurité énergétique, le renforcement de la résilience économique et la préservation de la stabilité sociale, en couvrant la totalité des importations annuelles de pétrole du pays, estimées à 100 000 mètres cubes.

 

L’accord a été signé par S.E. Ibrahim Mohamed Abdourazak, Ministre des Finances, du Budget et du Secteur bancaire de l’Union des Comores, et M. Abdihamid Abu, Directeur du financement du commerce de l’ITFC.

 

Lors de la signature, M. Abdihamid Abu a déclaré : « Ce financement réaffirme l’engagement historique de l’ITFC envers les Comores. En garantissant un approvisionnement énergétique stable, nous contribuons à la pérennité des services et des industries essentiels, tout en stimulant une croissance économique accrue et en renforçant la résilience du pays dans le cadre de son programme de développement à long terme. »

 

Depuis 2008, l’ITFC a accordé un total de 657 millions USD de financement à l’Union des Comores, avec la SCH jouant un rôle clé dans 26 opérations de financement du commerce. Ce nouvel accord consolide davantage ce partenariat stratégique et soutient des objectifs de développement durable, notamment la sécurité énergétique (ODD 7), la croissance industrielle (ODD 9) et la stabilité économique (ODD 8).

 

Dans le cadre de sa mission globale, l’ITFC demeure engagée à améliorer l’accès au financement du commerce et à renforcer la résilience économique de ses pays membres. En garantissant les importations de produits stratégiques tels que les hydrocarbures, l’ITFC veille à ce que les Comores puissent poursuivre leur développement économique, préserver l’emploi et améliorer les conditions de vie de leur population.

 

TE/Sf/APA

 


25/03/2025
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