Lesilecomores

Lesilecomores

Crash de la Yemenia : la cour d’appel rendra sa décision demain

Quinze ans après le crash qui avait causé la mort de 152 personnes au large des Comores, la cour d’appel de Paris se prononce, demain mardi, sur la responsabilité de la compagnie Yemenia Airways, condamnée à l’amende maximale en première instance.

 

Dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, alors qu’il s’apprêtait à atterrir à l’aéroport d’Hahaya, à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale Moroni, un appareil de Yemenia Airways, compagnie aérienne du Yemen, s’était abîmé dans l’océan Indien au large de la ville de Mitsamiouli, au large de Grande Comore.

 

Le crash aérien avait causé la mort de 141 passagers, dont 65 Français et 11 membres d’équipage, ne laissant qu’une seule rescapée, Bahia Bakari.

 

Partis de Paris ou Marseille, les passagers avaient changé d’avion à Sanaa, au Yémen, pour un appareil plus vétuste.

 

Ce fonctionnement et les conditions “exécrables” de vol sur la compagnie étaient dénoncés depuis des mois par une association, SOS Voyages aux Comores.

 

Les investigations menées sur les boîtes noires, retrouvées fin août 2009 par 1 280 mètres de fond, avaient permis de conclure que l’accident était dû à une série d’erreurs de pilotage.

 

Renvoyée en procès pour homicides et blessures involontaires, la compagnie aérienne a été condamnée le 14 septembre 2022 par le tribunal correctionnel à l’amende maximale de 225 000 euros pour homicides et blessures involontaires.

 

La juridiction avait pointé du doigt “les imprudences” de la compagnie “en lien certain avec l’accident”, notamment le maintien des vols de nuit alors que certains feux de l’aéroport ne fonctionnaient pas.

 

Le tribunal avait aussi relevé l’affectation sur le vol d’un copilote ayant des “fragilités professionnelles”.

 

Lors du procès en appel qui s’est déroulé en mars, le parquet général a requis la même peine, affirmant ne voir “aucune circonstance atténuante” pour l’entreprise.

 

Contrairement à la première instance où le banc des prévenus était resté vide, un dirigeant de la compagnie avait été interrogé en visio-conférence.

 

Le “bras droit” du dirigeant actuel de Yemenia n’avait néanmoins pas été en mesure de répondre à la plupart des questions.

 

https://www.lequotidien.re

 



10/09/2024
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 189 autres membres