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Comores: l’État justifie un vaste plan social à l’aéroport international, les syndicats inquiets

Comores, l’aéroport international Prince-Saïd-Ibrahim passe sous pavillon émirien dès le 1er mai, via une coentreprise entre l’État comorien et Terminals Holding pour une durée de trente ans. Si le gouvernement promet une modernisation, 500 employés seront licenciés avec des préavis de un à quatre mois. La Confédération des travailleurs comoriens (CTC) exige des éclaircissements sur l’accord et les conditions de départ. Précisions.

 

L’État des Comores annonce une transformation d’ampleur : nouvel aérogare, réfection de la piste et création d’une bretelle pour fluidifier le trafic. Objectif affiché : moderniser, agrandir, professionnaliser la plate-forme aéroportuaire de Moroni.

 

Mais cette ambition a un coût humain. Nour El Fath Azali, secrétaire général du gouvernement, assure néanmoins que ces personnes seront indemnisées. Le coût total se situe entre trois et quatre milliards de francs comoriens (entre 6,1 et 8,1 millions d’euros). « Madagascar a un million de passagers annuel pour 270 employés, souligne-t-il. Aux Comores, nous avons 1 000 employés pour 200 000 passagers annuels. Il n’y a pas d’autres choix que ces licenciements économiques. Ces gens auront leurs droits avant leurs départs ».

 

« On ne sait pas vraiment quel est le protocole »

 

Ce plan d’indemnisation ne rassure pas les syndicats. Ibrahim Omar, secrétaire général de la CTC, pointe le flou du projet : « Que ce soit en termes de licenciement ou bien de recrutement, il y a des procédures à suivre, il y a des cahiers des charges à respecter. On ne connaît pas, on ne sait pas vraiment quel est le protocole, quel est le cahier des charges, quels sont les passifs et les actifs qui seront pris en charge par l'État ou bien par celui qui achète vraiment l'entreprise. Ça, c’est notre inquiétude. »

 

Autre point d’inquiétude : l’opacité du contrat et les contreparties, toujours inconnues, cédées par les Comores à la société émirienne. L’État affirme toutefois garder une minorité de blocage pour peser sur les décisions majeures.

 

RFI

 



25/04/2025
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