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Ce que l’adhésion des Comores à l’OMC pourrait changer pour le pays

L’union des Comores est devenue le 165e membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Des progrès économiques sont espérés.

 

Depuis le 21 août, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) compte un 165e membre : les Comores. La signature du protocole d’accession s’était déroulée en février dernier lors de la 13e conférence ministérielle de l’organisation. Alors que le pays compte plus de 40 % de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, Ngozi Okonjo-Iweala, la directrice de l’institution, estime que cette adhésion va favoriser la « modernisation » et la « transformation économique » des Comores. Les deux derniers pays à avoir adhéré à l’OMC étaient l’Afghanistan et le Liberia en 2016.

 

17 ans de négociations

 

L’union des Comores compte moins d’un million d’habitants. « L’adhésion des Comores à l’OMC sera extrêmement bénéfique pour l’ensemble de notre économie, pour les entreprises publiques et privées et pour les consommateurs », s’était réjoui le président Azali Assoumani, il y a six mois, lorsque les négociations avaient finalement abouti. Des négociations qui auront pris 17 ans.

 

Un long processus, nécessaire pour adapter le droit commercial du pays aux règles de l’OMC : harmonisation des droits de douanes, règlement des différends commerciaux, sécurisation des investissements directs étrangers… Moroni espère ainsi attirer les investisseurs et améliorer sa balance commerciale, largement déficitaire. Selon les données de l’OMC, en 2022, le pays a exporté pour 54 millions de dollars de marchandises et importé pour 348 millions. Le principal produit d’exportation du pays est le clou de girofle.

 

Baisse des droits de douane

 

Mais en contrepartie de cette adhésion, l’archipel pourrait se priver de précieuses recettes fiscales, notamment douanières. Avant celles constituées par les transferts de fonds de la diaspora, dont les contributions financières représentent chaque année un peu moins d’un quart du PIB, les principales recettes du pays proviennent des droits de douanes, qui pouvaient atteindre 48 % sur certains produits.

Les performances économiques du pays sont inférieures à la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne. Sur la période 2000-2019, la croissance s’est établie en moyenne à 2,9 % par an, d’après les données de la Banque mondiale. Selon le FMI, la croissance est estimée à 2023, et devrait légèrement accélérer cette année à 3,5 %.

 

En mai dernier, à l’issue d’une mission, l’institution basée à Washington a salué la baisse de l’inflation, l’augmentation des recettes fiscales et le renforcement de la position des réserves internationales. « Les Comores restent vulnérables aux chocs liés au climat qui pourraient faire dérailler les gains macroéconomiques, tempère néanmoins le FMI. Les récentes fortes pluies ont été catastrophiques et pourraient mettre à rude épreuve des ressources déjà limitées. »

 

source:jeune afrique.fr

 



26/08/2024
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